Le soviet

Les Russes se dévergondent… Les voilà se mettant à répondre à la provocation yankee !Le soviet Ce «Soviet» – la presse occidentale l’a dit et répété – est un «Rambo» made in Urss un camarade Rambo ou, plus exactement un anti-Rambo soviétique. Car le héros du «Soviet» est un brave militaire, à visage humain, obligé d’utiliser la violence parce que des paranoïaques américains- déviationnistes de la CIA – veulent détruire la paix précaire qui règne entre les deux grandes puissances. Prudence donc contrairement à Stallone, qui massacre tous les rouges dans le même panier, «Le Soviet» maintient la paix et n’use de violence que pour protéger les innocents et venir à bout des vilains Rambo qui l’agressent. Mais ceci n’est que le prétexte de départ d’un film d’action où les scènes sont joliment agencées, mais se font un peu attendre. Car le brave spectateur se voit expliquer la situation une bonne demi-douzaine de fois. Le procédé de l’explication précédant l’action casse un peu le suspense. Mais «Le Soviet» se consomme comme une solide série B (selon le modèle américain) et se regarde avec autant de curiosité que de plaisir, quand on a enfourché sur son nez ses lunettes «second degré» !

Pancho villaPancho villa

Un aviateur américain, trafiquant d’armes (l’inébranlable Robert Mitchum), se met au service de la révolution mexicaine de Pancho Villa (sobre et efficace Yul Brynner). Tandis que celui-ci s’empare des villes une à une, le gringo précipite la débandade des troupes gouvernementales en bombardant allègrement les voies de chemin de fer. Condamné à mort par un général félon, Villa s’évade, prend le maquis avec ses compagnons (dont le buriné Bronson), et l’aviateur se joint à eux. Scénario efficace signé Sam Peckinpah. Réalisation spectaculaire de Buzz Kulik. Quant à la réflexion morale et politique, elle est un peu simplette, se limitant à deux ou trois sentences du cynique Mitchum : «La révolution remplace un dictateur par un autre, et ne change rien à la misère du peuple», ou «Quand un bandit réussit, il devient héros national». Lucide ? Un peu court, en tout cas.