Alfred le grand, vainqueur des vikings

Alfred le grand, vainqueur des vikingsEn Angleterre, au Moyen Age… Le prince Alfred, indigné par la barbarie de son époque, s’apprête à devenir moine quand il apprend la maladie de son frère, le roi du Wessex. Ce non-violent a déjà prononcé le vœu de ne pas tuer d’homme. De retour à la cour, il rencontre la princesse Edwige fille du roi de Mercie, et l’épouse illico. Le jour du mariage, son frère expire, et Alfred est aussitôt proclamé roi. Tout cela n’aurait-il été qu’une machination pour l’écarter de la vie monacale ? L’itinéraire spirituel d’Alfred est semé d’embûches. Ainsi, il décide d’abord de ne pas consommer son mariage mais, brusquement envahi par le désir, il viole Edwige qui lui en veut à mort… Les perpétuelles incursions des Vikings lui fourniront une heureuse diversion. Vaincu, il doit céder aux envahisseurs un trésor et la reine comme otage. Le voilà débarrassé ? Pas si simple ! Tout le peuple se mobilise derrière Alfred. Et le tout donne une superproduction pleine de scènes de bataille spectaculaires. Alfred (excellent David Hemmings) s’apercevra, au bout du compte, qu’il n’a pas la fibre mystique autant qu’il le croyait. Passé relativement inaperçu à sa sortie, ce film d’aventures historiques très british a pris, avec le temps, une patine qui n’a rien de désagréable.

Mrs SoffelMrs Soffel : révolte et passion

Gillian Armstrong est la réalisatrice australienne du très beau «Ma brillante carrière». On retrouve, dans ce nouveau film, les mêmes touches d’émotion et de sensibilité.., mais il manque le rythme. L’histoire est simple. Dans une prison, deux frères croupissent : Jack Biddle (Matthew Modine, la vedette de «Birdy» et de «Crazy for you») et son frère aîné Ed (Mel Gibson). La femme du directeur de la prison (Diane Keaton), chrétienne pratiquante à la limite du puritanisme, vient leur lire la Bible et tombe éperdument amoureuse de Bd, qui le lui rend bien. Elle va les aider à s’évader et partir avec eux. Cette folle cavale de trois paumés traqués par la police a des allures de «Bonnie and Clyde», bien que, dans leur cavale, les fuyards ne tuent personne et ne laissent derrière eux que les traces de leur amour. L’histoire est belle, nostalgique (puisqu’elle se passe à Pittsburgh en 1901) et très humaine. De toute évidence, Gillian Armstrong a privilégié l’amour et l’évolution psychologique des personnages à l’action et à l’aventure. L’atmosphère est forte, mais le film s’étire à n’en plus finir dans les deux décors principaux du film l’intérieur de la prison et la campagne enneigée. Le grand plaisir de ce film inédit est d’avoir sur un même écran Keaton (inoubliable depuis Woody Allen), Gibson («Mad Max») et Modine !