Comédie

Cette « Boum » années cinquante marque le retour en France de Roger Vadim. Depuis 1976, l’année de « La femme fidèle », Vadim s’est installé à Los Angeles où il a continué à tourner et a écrit quelques bouquins. Mais il n’a rien perdu de ce style qui a fait sa réputation… et ses détracteurs. Sa peinture des joies et des désarrois de l’adolescence sera esthétique, raffinée, un rien intellectuelle et un rien coquine. Avis aux amateurs. On est à Amboise, Val de Loire. C’est l’été et les lycéens du coin attendent les résultats du bac. Le temps est à l’insouciance et aux flirts. Les couples se font et se défont, le plus souvent après un simple baiser. On était timide, il y a trente ans. On était plus insouciant et plus romantique aussi… On dansait des bebops endiablés et on faisait des blagues pas toujours drôles. Cette période où l’on est plus tout à fait un enfant et pas encore un adulte a, de tous temps, été un moment de transition difficile à vivre. Vadim en parle avec tendresse et une certaine justesse. Peut-être est-ce pour cela qu’il a préféré situer son action dans un passé qu’il connaît. « Surprise party » est aussi l’occasion de voir une dernière fois Maurice Ronet, déjà bien fatigué par le cancer qui le rongeait. Il passe rapidement dans le film, émouvant et portant l’ombre d’une brillante carrière de comédien, mais aussi de cinéaste. Sa participation au film de Vadim a quelque chose d’une volonté de mourir en scène. Une petite note amère dans cette chansonnette de la douceur de vivre. Une des jeunes vedettes du film s’appelle Christian Vadim. Il est le fil de Roger Vadim et de Mme Catherine Deneuve.