Bodyguard

BodyguardLe film est presque un inédit, puisque ce premier long métrage du comédien Tony Bill n’a jamais été distribué dans les salles parisiennes et n’a connu qu’une courte exploitation-test en province sous le titre un peu stupide. mais parfaitement justifié de «Veux-tu être mon garde du corps ?». «My body guard» raconte une histoire simple dont tout gosse a rêvé. Pour ne plus être victime du racket et des violences d’une petite frappe qui est élève dans la même école que lui, le petit Clifford engage un garde du corps : un élève grand, fort et… solitaire. Tout cela se terminera par la déroute du vilain gamin (interprété avec un naturel confondant par le rouleur de mécaniques au sourire crispé nommé Matt Dillon). Mais, entre temps, Tony Bill nous aura séduits avec ses adolescents qui apprennent à se connaître et s’aident mutuellement à devenir adulte. A cent lieues de tous ces «teenage» films à la mode dont nous sommes abreuvés, «My body guard» est une histoire universelle. Autour des adolescents, Tony Bill a fait appel à deux formidables acteurs : Ruth Gordon (« Harold et Maude ») en grand-mère excentrique et John Houseman en fantaisiste directeur d’hôtel.

Under the cherry moon

Under the cherry moonLe little big man de Minneapolis, alias Prince, passe à la réalisation avec «Under the cherry moon», après avoir viré du tournage Mary Lambert, une spécialiste du vidéoclip, initialement prévue pour la réalisation. Prince se retrouve attaqué de toutes parts à coups de critiques au vitriol… Pourtant, «Under the cherry moon», sans être un chef-d’œuvre immortel est un beau film doté d’une personnalité unique, d’un cachet d’authenticité, bref, un film griffé. Le scénario est certes très conventionnel il s’agit d’un hommage au cinéma des années 40 à travers l’histoire romantique et un brin nostalgique d’un gigolo qui n’a de cesse d’alléger le compte en banque d’une riche héritière. Il en tombe finalement amoureux mais se fait tuer. C’est classique, mais ce qui ne l’est pas, c’est l’aura de Prince, qu’on le déteste ou qu’on l’adore. Et puis la lumière est superbe, le noir et blanc glamour presque mauve (purple toujours…), les décors sont somptueux, les costumes déments et la musique du petit Prince et de son groupe Révolution est superbe. Alors si ça ne vaut pas «Purple rain», c’est quand même un beau film et les fans de Prince ne sont pas seuls concernés.