Amityville 2, le possédé

En fait, cet « Amityville 2, le possédé » n’est pas la suite de « Amityville, la maison du diable », le film que réalisa Stuart Rosenberg en 1981. L’action se passe avant : deux ans plus tôt, pour être exact. Le premier film se voulait baser sur des événements soi-disant vrais.Amityville 2 En décembre 1976, la famille Lutz s’installa dans une maison que l’on disait hantée et où s’était produit un horrible carnage. Quatre semaines plus tard, parents et enfants s’enfuyaient terrorisés. Leur aventure a fait la une des journaux, puis un livre et un film à succès. Une suite était donc à attendre. Mais, plutôt que d’installer d’autres habitants dans la cauchemardesque demeure, de refaire bouger les objets aux alentours et de faire à nouveau dégouliner de la gelée de groseille (manifestation démoniaque s’il en est !) à travers les murs ou dans les escaliers, le scénariste du film a eu l’idée géniale de retourner aux sources et d’évoquer le meurtre qui précéda l’installation des Lutz. Il faut dire qu’il s’appelle Tommy Lee Wallace, futur réalisateur d’ « Halloween 3, le sang du sorcier », et qu’il a fait ses classes avec le maître John Carpenter. Wallace choisit donc de raconter l’événement tragique qui se déroula le 13 novembre 1974 dans la même maison d’Amity ville : à 3 heures 15 précises, les six membres de la famille De Feo furent sauvagement assassinés par le fils aîné qui proclama avoir été possédé par un esprit maléfique. Damiano Damiani nous assène une superbe scène d’exorcisme. Mais, avant, il montre avec une précision quasi clinique, le glissement vers la folie et la possession d’un adolescent déjà introverti et sexuellement attiré par sa sœur de son âge. Tout cela est bien plus passionnant qu’un simple film d’horreur.